Cagnotte : La formation musicale à CARLO ACUTIS

Chers amis de l’orgue,

Carlo AcutisVoici un appel aux dons un peu particulier : je m’adresse à tous ceux qui, mélomanes, fervents défenseurs de la musique sacrée, regrettent de n’avoir jamais pu la pratiquer faute d’avoir été formés au cours de leur jeunesse.

En créant l’école libre Carlo Acutis en 2021 à Fondettes, nous avons souhaité avec mon mari que la formation musicale fasse partie intégrante du tronc commun de l’école primaire.

Avec l’objectif que les élèves découvrent et pratiquent les 1 500 ans de musique qui nous ont précédés avec des enseignants passionnés qui leur permettent de lire la musique.

Nous savons aujourd’hui par les neurosciences qu’un enfant qui apprend la musique développe autrement son cerveau. Mais notre enthousiasme à transmettre ce goût pour la musique et la joie de la pratiquer se heurte à un défi financier. Notre école étant entièrement libre, elle ne reçoit aucune aide publique et souhaite néanmoins être ouverte à tous sans sélection par l’argent.

Carlo Acutis30 % de nos 200 élèves viennent ainsi de familles disposant d’un quotient familial inférieur à 1 000 €/mois.

Nous ne pouvons équilibrer notre budget que grâce à la généreuse contribution de mécènes qui couvrent 30 % de notre budget de fonctionnement.

Aujourd’hui encore, nous cherchons à financer 60 manuels de formation musicale pour l’école primaire d’ici la rentrée pour un budget total de 1 500 €.

Notre association d’intérêt général est habilité à émettre des reçus fiscaux pour les personnes physiques et les entreprises.

Un don de 300 € représente par exemple un coût net de 100 € pour une personne physique imposée à l’impôt sur le revenu !

Pour participer à la formation des musiciens de demain, n’hésitez à pas cliquer sur le lien ci-dessous :

Cagnotte : « La formation musicale à CARLO ACUTIS » | Leetchi

En précisant votre email, nous pourrons vous envoyer un reçu fiscal (ne pas cocher participation anonyme sur Leetchi ou m’envoyer un email).

Vous pouvez aussi nous envoyer un chèque à l’ordre de l’Association Éducative Carlo Acutis, 15 rue Christophe Plantin, 37230 Fondettes.

Mille mercis d’avance !

Camille Roullier
Pianiste / Enseignante

Conseils de Robert Schumann aux jeunes musiciens

L’éducation de l’oreille est ce qu’il y a de plus important. Tâchez de bonne heure de distinguer chaque ton et tonalité. Examinez quels sons rendent la cloche, le verre, le coucou, etc…

Répétez souvent la gamme et les autres exercices, mais cela n’est pas suffisant. Il y a beaucoup des gens qui par ce moyen croient atteindre au but suprême, qui jusqu’à l’âge mûr, passent plusieurs heures par jour à faire des exercices purement mécaniques. C’est à peu près comme si l’on tâchait chaque jour de prononcer l’ABC plus vite. Employez mieux votre temps.

Jouez en mesure. Le jeu de beaucoup de virtuoses ressemble à la démarche d’un homme ivre. Ne prenez pas de tels modèles.

Apprenez de bonne heure les lois fondamentales de l’harmonie.

N’ayez pas peur des mots : Théorie, Harmonie, Contrepoint. Ils vous souriront, si vous leur en faites autant.

Jouez toujours avec âme et ne vous arrêtez pas au milieu d’un morceau.

Traîner ou hâtez la mesure sont également des fautes.

Tâchez de jouer bien et expressivement des morceaux faciles. Cela vaut mieux que d’exécuter médiocrement des compositions difficiles.

Ayez toujours soin que votre instrument soit bien accordé.

Il faut que vous puissiez non seulement jouer vos morceaux, mais que vous soyez capables de les solfier sans piano ; que votre imagination soit cultivée au point de retenir aussi bien l’harmonie donnée à une mélodie que la mélodie elle-même.

Tâchez même si vous n’avez pas une bonne voix, de chanter à première vue sans l’aide du piano : par ce moyen, votre oreille musicale se perfectionnera continuellement. Mais si vous possédez une bonne voix, n’hésitez pas un moment à la cultiver en la considérant comme le plus beau don que le Ciel vous ait donné.

Il faut vous rendre capable de lire toute musique et de la comprendre par la vue seulement.

Peu importe qui vous écoute quand vous jouez.

Jouez toujours comme si vous étiez auprès d’un maître.

Si quelqu’un venait à placer devant vous une composition pour vous la faire déchiffrer, à première vue, parcourez-la des yeux avant de la jouer.

Quand vous avancez en âge, ne vous occupez pas des choses de mode. Le temps est précieux. Il nous faudrait cent vies, si nous voulions connaître seulement ce qu’il y a de bon.

On ne fait pas des hommes sains en élevant des enfants avec des bonbons. La nourriture spirituelle doit être aussi simple et aussi substantielle que celle du corps. Les maîtres se sont chargés de nous fournir abondamment la première. Tenez-vous-en là !

Quand vos exercices journaliers sont achevés et que vous vous sentez fatigués, ne continuez pas vos études. Il vaut mieux se reposer que travailler sans plaisir et sans fraîcheur d’esprit.

Ne répandez jamais de mauvaises compositions ; aidez au contraire avec ardeur à les supprimer.

Vous ne devez jamais jouer de mauvaises compositions, ni les écouter si vous n’y êtes pas forcés.

Les compositions à passages vieillissent vite. La bravoure n’a de valeur qu’autant qu’elle est mise au service des idées.

Ne recherchez pas cette brillante exécution qu’on appelle la bravoure. Tâchez de produire l’impression en rendant l’idée que le compositeur avait en vue d’exprimer ; vouloir davantage serait ridicule.

Considérez comme quelque chose d’odieux de changer quoi que ce soit aux œuvres des maîtres, d’y rien omettre ou d’y rien ajouter de nouveau. Ce serait la plus grande injure que vous puissiez faire à l’art.

A mesure que vous grandissez, attachez-vous à vous familiarisez avec des partitions plus qu’avec des virtuoses.

Jouez fréquemment les fugues des bons maîtres, particulièrement celle de Bach. Faites votre pain quotidien du Clavier bien tempéré : il fera de vous à lui seul un bon musicien.

Parmi vos camarades, choisissez de préférence ceux qui en savent plus que vous.

Reposez-vous souvent de vos études musicales par la lecture des bons poètes. Promenez-vous assidûment dans la campagne, dans les champs.

Pensez que vous n’êtes pas seuls au monde ; soyez donc modestes.

N’oubliez pas que vous n’avez rien pensé, rien découvert que d’autres ne l’aient pensé ni découvert avant vous ; et l’eussiez-vous fait réellement, considérez-le comme un don du Ciel que vous devez partager avec tous.

L’étude de l’histoire de la musique et la pratique des chefs-d’œuvre de diverses époques vous apprendront le mieux à éviter la présomption.

Le livre de Thibaut sur la « Pureté en musique » est fort beau, vous devez le lire dans l’âge mûr.

Si vous passez devant une église et que vous y entendiez un orgue, entrez et écoutez. S’il vous est même permis de vous asseoir sur le banc de l’orgue, essayez de placer vos petits doigts sur les touches et admirez la grandeur et la puissance de notre art.

Ne négligez aucune occasion de vous exercer sur l’orgue ; il n’y a pas d’instrument aussi efficace pour corriger les erreurs ou les habitudes d’une mauvaise éducation musicale.

Ne refusez jamais de chanter en chœur et particulièrement les parties intermédiaires. Cette pratique contribuera à vous rendre bon musicien.

Mais qu’appelle-t-on bon musicien ? Vous ne l’êtes pas si, tenant vos yeux attachés sur les notes avec anxiété, vous ne venez à bout de faire votre tâche qu’avec peine ; vous ne l’êtes pas si quelqu’un ayant tourné deux pages à la fois, vous restez court et ne pouvez continuer. Mais vous l’êtes si vous pressentez ce qui va suivre ou si vous vous en souvenez dans les morceaux que vous connaissez déjà ; en un mot, si vous avez la musique non seulement dans les doigts, mais encore dans la tête et dans le cœur.

Mettez-vous de bonne heure au fait de l’étude de la voix humaine, dans ses registres principaux. Etudiez-la spécialement dans les chœurs, examinez dans quels intervalles gît la plus haute puissance, et dans quels autres il faut chercher les effets doux et tendres.

Ecoutez avec attention les chansons nationales, c’est une mine inépuisable où l’on trouve les plus belles mélodies qui vous donneront une idée des caractères des différents peuples.

Pénétrez-vous de bonne heure du ton et du caractère de chaque instrument ; accoutumez votre oreille à distinguer le coloris qui lui est propre. Ne négligez pas d’entendre de bons opéras.

Respectez l’ancien mais intéressez-vous au nouveau. N’ayez pas de préjugés contre les noms qui ne sont pas encore connus.

Ne jugez pas du mérite d’une composition après l’avoir entendue une seule fois ; ce qui vous plaît au premier aperçu peut n’être pas le meilleur. Les maîtres veulent être étudiés. Bien des choses ne vous paraîtront claires que dans l’âge mûr.

En jugeant les compositions nouvelles, discernez d’abord si ce sont des œuvres d’art, ou si elles ont pour but d’amuser les amateurs. Défendez les unes mais ne vous irritez pas contre les autres.

La mélodie ! Tel est le cri de guerre des amateurs, mais sachez bien que ce que ces personnes entendent par ce mot, sont des motifs faciles à retenir, rythmiques et agréables. Il en est pourtant d’autres qui ne leur ressemblent guère, et qui, si vous feuilletez Bach, Mozart, ou Beethoven, vous apparaissent bien différents de ceux-ci. Vous serez, je l’espère, bientôt dégoûtés de la monotonie de ce qu’on nomme la mélodie dans les opéras italiens.

Si en promenant vos doigts sur le clavier vous inventez de petites mélodies qui se suivent et s’enchaînent, c’est déjà un joli résultat ; mais si, sans instrument, une seule de ces mélodies arrive à votre esprit, c’est encore mieux et vous devez être cent fois plus satisfaits. C’est qu’alors le sens intérieur du ton s’est éveillé en vous. Les doigts doivent exécuter ce que la tête a conçu, et non le contraire.

Si vous commencez à composer, méditez, combinez, agencez tout dans votre tête, n’essayez pas un morceau au piano avant de l’avoir fixé dans votre esprit. Si la musique procède de votre sens intérieur, si vous l’avez sentie, elle agira de même sur les autres.

Si le Ciel vous a doué d’une imagination active, vous resterez pendant des heures au piano comme si vous étiez ensorcelé ; vous aspirerez à exhaler votre âme dans des harmonies célestes, et vous vous sentirez peut-être d’autant plus mystérieusement ravis dans un cercle magique que le domaine de l’harmonie vous sera moins connu. Ce sont là les heures les plus délicieuses de la jeunesse, mais gardez-vous de vous abandonner trop souvent à ce genre de talent qui vous conduit presque toujours à prodiguer vos forces et votre temps à des fantômes pour ainsi dire. C’est seulement par le signe précis et prononcé de l’écriture que vous arriverez à maîtriser la forme, à énoncer nettement vos idées. Appliquez-vous à composer plus que vous n’improviseriez.

Faites en sorte d’acquérir de bonne heure les connaissances nécessaires pour diriger et conduire un orchestre. Observez souvent les meilleurs chefs d’orchestre ; essayez même de conduire l’orchestre en pensée ; vous vous rendrez mieux compte de ce que vous entendez.

Ne négligez pas l’étude de la vie, aussi bien que celle des autres arts et sciences.

Les lois de la morale régissent l’art.

Vous vous élèverez toujours plus haut par le travail et la persévérance.

Avec une livre de fer qui coûte quelques sous, on fabrique des milliers de ressorts de montre dont la valeur est mille fois centuple de celle du fer. Employez avec fruit la livre que vous avez reçue du Ciel.

Rien de grand ne s’accomplit dans l’art sans enthousiasme.

L’art n’est point là pour procurer la richesse. Soyez un noble artiste et le reste vous sera donné par surcroît.

Vous ne comprendrez l’esprit que lorsque vous serez maîtres de la forme.

Peut-être le génie est-il le seul à comprendre le génie.

Quelqu’un soutenait qu’un musicien devait, à la première audition d’un morceau d’orchestre, quelque compliqué qu’il fût, en voir en quelque sorte la partition devant les yeux de son esprit. C’est la plus grande perfection que l’on puisse imaginer.

ON N’A JAMAIS FINI D’APPRENDRE.

Robert Schumann (1810 – 1856)

(Écrit sur l’Album pour la jeunesse)
(Trad. Yves Hucher. Ed. Buchet/Chastel)

Jean-Sébastien Bach

Johann Sebastian Bach
Portrait d’Elias Gottlob Haussmann, 1746 (Stadtgeschichtliches Museum Leipzig)
Jean-Sébastien Bach est né à Eisenach le 21 ou le 31 mars 1685 et mort à Leipzig le 28 juillet 1750.

Issu d’une famille de musiciens établis en Thuringe depuis deux siècles et qui se perpétuera jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, il est de bonne heure orphelin. Il fait ses études à Ohrdruf, puis à Lüneburg, en Allemagne du Nord. S’il ne fréquente pas l’université, il développe sa culture classique et, surtout, s’adonne très tôt à la musique avec la plus grande ardeur : il apprend le violon, le clavecin, puis l’orgue et la composition, surtout en autodidacte, manifestant une inlassable curiosité pour tous les interprètes et compositeurs qu’il lui est donné d’entendre et dont les partitions peuvent lui passer entre les mains.

Très jeune, sa maîtrise à l’orgue lui vaut ses premiers postes. À Arnstadt, de 1703 à 1707, organiste à l’Église neuve, il s’est déjà familiarisé avec les organistes-compositeurs des Flandres et de l’Allemagne du Nord, et les maîtres français. Organiste à l’église Saint-Blaise de Mühlhausen, en 1707-1708, il s’y affirme également comme un expert en facture d’orgues, qualité qui lui sera unanimement reconnue jusqu’à la fin de ses jours, et écrit ses premières cantates. De 1708 à 1717, il occupe à la cour de Weimar le poste d’organiste de la Chapelle ducale et de musicien de la Chambre. Période faste – celle, aussi, de son premier mariage, des premières naissances –, c’est alors que se développe sa réputation d’incomparable virtuose, d’expert exigeant, de pédagogue et de compositeur de la plus haute qualité.

Un certain nombre, sinon la totalité, des cantates écrites durant les dernières années passées à Weimar seront reprises à Leipzig. C’est à Weimar encore qu’il découvre et adopte l’art des Italiens, que se mûrit une technique de compositeur dans laquelle il entreprend une vaste et originale synthèse des styles de son temps. Et c’est surtout de Weimar que date une grande partie de ses œuvres pour orgue. De 1717 à 1723, il sera le Konzertmeister de la petite cour de Cothen (Köthen), où le prince Léopold attire les meilleurs instrumentistes. En cette cour calviniste, le musicien n’aura pas de fonction d’organiste, mais composera de nombreuses œuvres de musique instrumentale s’intéressant toujours de plus près aux questions de lutherie et de facture. En 1723, il devient cantor de Saint-Thomas et Director Musices de la ville de Leipzig, l’un des postes les plus importants de l’Allemagne après celui de Hambourg, où officie son ami Telemann. Là, s’il n’occupe pas d’emploi d’organiste, il a à enseigner la musique aux élèves de l’école, à gérer entièrement la musique dans les quatre églises principales de la ville et à l’université (c’est-à-dire à écrire ou choisir les œuvres, en trouver et former les exécutants, à les faire répéter, etc.). Tâche écrasante, qui va se manifester d’abord par la constitution d’un répertoire de quelque trois cents cantates, puis par son activité d’animateur du Collegium Musicum, orchestre d’étudiants donnant un concert par semaine, et comme pédagogue.

Peu à peu, le compositeur travaille davantage ses œuvres nouvelles, les mettant au point en vue de la publication, il reprend des œuvres anciennes pour les parachever, et, les dernières années de sa vie, s’absorbe dans la spéculation intellectuelle, échafaudant un véritable testament dans les grands domaines où il s’est illustré : le contrepoint avec L’Art de la fugue, le canon avec l’Offrande musicale et les Variations canoniques pour orgue, l’oratorio avec le Credo de la Messe en si mineur, la variation avec les Variations Goldberg, le prélude et fugue avec le deuxième Livre du Clavier bien tempéré.

Après sa mort, il ne tombera pas dans l’oubli qu’ont connu ses contemporains. Un réseau d’enfants, de disciples, d’élèves et d’admirateurs se communiquera des copies de partitions et perpétuera un art que cultiveront plus tard Mozart, Beethoven et Mendelssohn.

Extrait du « Guide de la musique d’orgue » de Gilles Cantagrel.

L’œuvre pour orgue de Bach est essentiellement liée à la pratique de la liturgie et à sa foi luthérienne. Lui-même a été employé comme organiste d’église ou de chapelle. Fonctionnaire du culte, il a donc eu à accompagner chants et instruments, et à exécuter de nombreuses partitions ; mais, compositeur dans l’âme, il a surtout pu créer des œuvres pour son propre usage, des œuvres qui convinssent à sa sensibilité personnelle, à ses exigences de musicien et de croyant, et à ses ressources d’exécutant virtuose.

Qu’est-ce que le Concert Spirituel ?

Références :
https://www.musicologie.org/sites/c/concert_spirituel.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Concert_spirituel
https://www.fondationbs.org/notre-communaute/laureats-et-projets/le-concert-spirituel


Texte du Pape François lu par Étienne Rouxel :

Au lieu du jeûne de viande en Carême, il est venu à l’idée du pape François de nous proposer une quinzaine d’actes de charité simples et donc à la portée de chacun d’entre nous !

Ecoutez et goûtez-en la beauté !

1. Saluons avec joie ces gens que nous rencontrons tous les jours.
2. Remercions, même si nous n’avons pas formellement à le faire.
3. Ne manquons jamais une occasion de dire aux autres combien nous les aimons.
4. Ecoutons l’histoire de l’autre, sans préjugé et avec amour.
5. Arrêtons-nous pour aider celui qui en a besoin.
6. Soyons vraiment attentifs à ce qu’il nous dit.
7. Qu’il nous soit donné de savoir rendre le moral à quelqu’un.
8. Célébrons les qualités et les succès de l’autre.
9. De l’abondance de nos biens, extrayons ceux que nous n’utilisons pas pour les donner généreusement à ceux qui sont dans le besoin.
10. Aidons quand il le faut pour que quelqu’un d’autre puisse prendre un peu de repos.
11. Corrigeons avec amour, sans nous taire par peur.
12. Ayons de riches et bons échanges avec ceux qui sont près de nous.
13. Veillons tout simplement à prendre notre part dans la vie de notre maisonnée.
14. Aidons notre prochain à surmonter les obstacles.
15. Appelons vos parents, assistons-les si nous avons la chance de les avoir encore.

Et après ces quinze conseils de Carême, Notre Saint Père poursuit :

16. Jeûnons de mots blessants pour en choisir de bienveillants.
17. Jeûnons de mécontentements et emplissons-nous de gratitude.
18. Jeûnons de colère et remplissons-nous de mansuétude et de patience.
19. Jeûnons de pessimisme et emplissons nos cœurs d’espoir et d’optimisme.
20. Jeûnons de soucis qui nous assaillent et grandissons dans la confiance en Dieu.
21. Jeûnons de récriminations et de plaintes et contentons-nous des choses simples de la vie.
22. Refusons le stress des pressions et emplissons nos cœurs de prière.
23. Remplaçons tristesse et amertume par le sourire des lèvres et la joie du cœur.
24. Chassons l’égoïsme et choisissons la compassion pour les autres.
25. Chassons le ressentiment pour répandre douceur et conciliation dans les cœurs.
26. Jeûnons de bruits et de paroles pour laisser pénétrer en nous silence et écoute du Seigneur et des autres.

Si nous tentons tous ce jeûne, le quotidien sera rempli de PAIX, de CONFIANCE de JOIE et de VIE ! Deo Gratias !


Réflexions sur la beauté (extraits de Victor Hugo), lu par Frédéric Ohlen :

« Un homme a, par don de nature ou par développement d’éducation, le sentiment du Beau. Supposez-le en présence d’un chef-d’œuvre, même d’un de ces chefs-d’œuvre qui semblent inutiles, c’est-à-dire qui sont créés sans souci direct de l’humain, du juste et de l’honnête, dégagés de toute préoccupation de conscience et de faits, sans autre but que le Beau ; c’est une statue, c’est un tableau, c’est une symphonie, c’est un édifice, c’est un poème. En apparence, cela ne sert à rien ; à quoi bon une Vénus ? à quoi bon une flèche d’église ? à quoi bon une ode sur le printemps ou l’aurore, etc., avec ses rimes ? Mettez cet homme devant cette œuvre. Que se passe-t-il en lui ? Le Beau est là. L’homme regarde, l’homme écoute ; peu à peu, il fait plus que regarder, il voit ; il fait plus qu’écouter, il entend. Le mystère de l’art commence à opérer ; toute œuvre d’art est une bouche de chaleur vitale. »

Il y a de l’irradiation dans le beau, et par conséquent du mystère, car toute irradiation vient de plus loin que l’homme. Lors même que l’irradiation vient de l’intérieur de l’homme, elle vient de plus loin que lui. Il y a dans l’homme un autre que l’homme, et cet autre est situé dans les profondeurs. En deçà, au-delà, plus haut, plus bas, ailleurs. Le dedans de l’homme est dehors. Qui oserait dire que notre conscience, c’est nous ? Avant de penser le beau, on le sent. C’est là le propre de tout ce qui appartient à l’absolu.

L’absolu s’appelle aussi l’infini. L’infini dépasse l’intelligence terrestre qui est pourtant contrainte de l’accepter, au moins en tant que fait et réalité. Pourquoi ? Parce qu’elle le sent. Ce sentiment-là est en toute chose la grande lumière. Il révèle le juste, et il révèle le beau. Faire son devoir, c’est accepter l’infini.

La pression de l’infini sur l’homme fait jaillir de l’homme le grand. Le raisonnement suit le sentiment, et l’infini que le sentiment a proclamé, le raisonnement le démontre. Le raisonnement prouve l’infini comme le flot prouve l’écueil, en s’y brisant. La raison en vient à ceci que, tout en n’imaginant point comment l’infini peut être, elle ne saurait admettre que l’infini ne soit pas. C’est là, dans la mesure humaine, ce que nous appelons comprendre.

« Vous êtes-vous parfois replié sur vous-même, plongeant vos yeux dans votre propre mystère, songeant et sondant ? Qu’avez-vous vu ? Une immensité. Une immensité, noire pour quelques-uns, sereine pour quelques autres, trouble pour la plupart.

Presque tous les penseurs qui se recueillent et méditent aperçoivent en eux-mêmes (c’est-à-dire dans l’univers, l’homme étant un microcosme) une sorte de vide d’abord terrible, toutes les hypothèses des philosophies et des religions superposées comme des voûtes d’ombre, la causalité, la substance, l’essence, le dôme informe de l’abstraction, des porches mystérieux ouverts sur l’infini, au fond, une lueur. Peu à peu des linéaments se dessinent dans cette brume, des promontoires apparaissent dans cet océan, des fixités se dressent dans ces profondeurs ; une sorte d’affirmation se dégage lentement de ce gouffre et de ce vertige.

Ce phénomène de vision intérieure est l’intuition.

…L’intuition est à la raison ce que la conscience est à la vertu : le guide voilé, l’éclaireur souterrain, l’avertisseur inconnu, mais renseigné, la vigie sur la cime sombre. Là où le raisonnement s’arrête, l’intuition continue. L’escarpement des conjectures ne l’intimide pas. Elle a de la certitude en elle comme l’oiseau. L’intuition ouvre ses ailes et s’envole et plane majestueusement au-dessus de ce précipice, le possible. Elle est à l’aise dans l’insondable ; elle y va et vient ; elle s’y dilate ; elle y vit. Son appareil respiratoire est propre à l’infini. Par moments, elle s’abat sur quelque grand sommet, s’arrête et contemple. Elle voit le dedans.

Le raisonnement vulgaire rampe sur les surfaces ; l’intuition explore et scrute le dessous.

L’intuition, comme la conscience, est faite de clarté directe ; elle vient de plus loin que l’homme ; elle va au-delà de l’homme ; elle est dans l’homme et dans le mystère ; ce qu’elle a d’indéfini finit toujours par arriver. Le prolongement de l’intuition, c’est Dieu. Et c’est parce qu’elle est surhumaine qu’il faut la croire ; c’est parce qu’elle est mystérieuse qu’il faut l’écouter ; c’est parce qu’elle semble obscure qu’elle est lumineuse. »


Benoît XVI – L’esprit de la musique P. 171 Ste Cécile, lu par Frédéric Ohlen :

« Chantez au Seigneur un chant nouveau » (Ps 149,1) : cette invitation revient souvent dans le Psautier au point que l’on pourrait dire que ce grand livre de chants du peuple de Dieu est précisément né de cette invitation. Deux choses sont importantes. D’abord, l’homme doit chanter le Seigneur. Quand l’homme chante-t-il ? comment se fait-il que les hommes se mettent à chanter au lieu de seulement parler ? Nous pourrions répondre que l’homme chante quand il est touché par une grande joie. Il chante quand il doit exprimer quelque chose qui ne peut plus être exprimé par la voie normale de la parole. Il a besoin alors d’une nouvelle dimension du discours, de la communication, qui ne renonce pas à la la raison mais qui la dépasse et ouvre de nouvelles possibilités perceptives. L’homme chante quand il veut donner la joie. Il chante quand l’amour veut se manifester et se faire sentir – cantare amantis est – dit St Augustin : l’amour, être aimé et pouvoir aimer, est la grande joie qui entrouvre dans l’homme cette nouvelle modalité d’expression. L’invitation à chanter au Seigneur un chant nouveau signifie donc : laissez-vous toucher par la proximité de Dieu, laissez entrer dans votre âme la présence de son amour. Laissez-vous combler de joie par Dieu qui se montre à nous, qui nous a créés et qui ne nous abandonne pas. Alors vous chanterez.

Puis vient l’autre aspect de cette invitation à « chanter au Seigneur un chant nouveau » : la louange adressée à Dieu ne doit jamais s’interrompre. En Israël ce fut d’abord le rappel d’avoir été sauvé de la menace des Egyptiens au passage de la mer Rouge qui suscita un chant nouveau au Seigneur. Le récit de la traversée de la mer s’achève en effet par un chant, le premier chant à proprement parler de l’histoire d’Israël : « Alors Moïse et les Israélites chantèrent à Dieu cet hymne … : « j’élève au Seigneur un chant parce qu’il est le Très-Haut… Ma force et mon chant, c’est le Seigneur, qui est devenu mon sauveur. Lui, il est mon Dieu et je veux le louer… » (Ex 15,1 sv). Après un événement comme celui qu’avait alors vécu Israël, devait éclater une joie que le discours normal ne pouvait suffire à exprimer. Le chant, le fait de chanter pour le Seigneur était né… le thème du salut obtenu au bord de la Mer de Joncs revient très souvent dans les psaumes. Il n’a cessé de réjouir les hommes et a inspiré leurs chants. Mais dans le Psautier, c’est ensuite David qui est considéré comme le fondateur nouveau et authentique de la musique liturgique dans laquelle se mêlent voix et instruments de toutes sortes. Il devient en même temps évident que Dieu n’est pas un Dieu du passé mais qu’il continue d’agir. On y découvre alors de nouvelles raisons de le louer. Les chants à sa louange doivent toujours continuer. Apparaît à ce moment l’usage de l’expression : « si tu m’exauces comme autrefois tu sauvas nos pères, alors je te louerai dans la grande assemblée » ( Cf. Ps 22,4-6.23.26). une part non négligeable des psaumes est née de tels vœux et des expériences qui étaient derrière. « Chanter au Seigneur un chant nouveau » signifie que l’homme doit prendre conscience de la présence de Dieu, de son agir ici et maintenant, et par son chant, il doit rendre visible aux autres hommes le faisceau de lumière divine qui l’a touché. Le chant nouveau est nécessaire afin que la vérité sur Dieu et sur l’homme se dévoile fragment par fragment. Il est nécessaire parce que ce n’est que dans la lumière de pareilles expériences toujours nouvelles qui s’expriment dans le chant et qui deviennent perceptibles ainsi aux autres que nous réussissons à supporter les tribulations du monde, que nous pouvons devenir des hommes qui espèrent et qui continuent à aimer.

Rentrée 2023-2024 : Cours d’orgue à Fondettes

L’école de musique de l’Aubrière à Fondettes organise des cours d’orgue sur le nouvel orgue de l’église Saint-Symphorien à Fondettes (ouverture de la classe sous réserve d’un nombre suffisant d’inscriptions).

Ces cours sont proposés dans le cadre du cursus d’enseignement musical de l’école comprenant : la formation musicale (obligatoire jusqu’à la fin du cycle II), la formation instrumentale et la pratique collective.

Inscriptions sur rendez-vous les 5, 6 et 7 septembre 2023 et réservations sur notre agenda ou au 02 47 42 23 08.

Logann Verdier
Coordinateur pôle enseignement artistique
Vice-président de l’union départementale des enseignements artistiques d’Indre-et-Loire (UDEA37)

Le Pôle des Arts de l’Aubrière de Fondettes avec son équipe de professeurs, artistes-enseignants, centralise toutes les activités artistiques de l’Aubrière : l’école de musique, la danse, le théâtre, les arts visuels et l’écriture.

Téléphone : 02.47.42.26.13
Site internet : https://www.aubriereinfo.com//le-pole-enseignement-artistique/